« Le parcours de Georges est un exemple d’inclusion par la formation »

Célia Pham Ngoc est accompagnatrice en insertion professionnelle au Geiq BTP 63. Elle a notamment mis en place un projet d’accompagnement, grâce auquel Georges a pu suivre une formation de coffreur-bancheur dans le secteur du génie civil.

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Cette interview a été réalisée dans le cadre de la seconde édition du magazine La plus belle façon d'embaucher.


Quel était le parcours de Georges avant d'entrer au Geiq ?

Célia Pham Ngoc : Georges avait l’équivalent de notre Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) Maçon au Cameroun. De plus, il avait plusieurs années d'expérience en tant qu'entrepreneur. Georges dispose du statut de réfugié. Il était, par ailleurs, demandeur d’emploi de longue durée.

Pourquoi avez-vous choisi Georges pour ce parcours ?

Georges avait déjà une solide expérience professionnelle dans le bâtiment. Cependant, ce qui l'empêchait d’exercer était la non reconnaissance de son diplôme et de son expérience sur le territoire français. En outre, Georges souhaitait acquérir une expérience en génie civil afin de pouvoir monter en compétence.

Comment s'est passée la rencontre avec le tuteur en entreprise ?

La rencontre avec son tuteur a eu lieu lors de l'entretien de candidature. Cet entretien s'est très bien passé. Si bien qu’après quelques échanges sur leurs parcours respectifs, son tuteur lui a montré les plans du chantier sur lequel il serait recruté. Georges s'est tout de suite senti impliqué. Nous avons ensuite échangé sur les formations à mettre en place en fonction de son profil et convenu d'une période de stage.

Selon vous, en quoi le Geiq répondait-il au besoin de l'entreprise et de la personne salariée ?

Le Geiq permettait à l'entreprise de répondre, d’une part, aux clauses d'insertion sur les marchés publics et, d’autre part, de pouvoir répondre à leur besoin en recrutement sur un secteur géographique difficile (le chantier est basé dans le Cantal). Pour Georges, le dispositif lui a fourni l’opportunité de se former au génie civil et de faire reconnaître ses compétences. Il a par ailleurs eu la chance de pouvoir intégrer un grand groupe.

Comment vous êtes-vous adapté en fonction du statut de réfugié de Georges ?

Ce contrat fut, pour Georges, le premier après avoir reçu son statut de réfugié. Nous avons pu l'accompagner sur le logement et la mobilité. Après un premier contrat, l'entreprise d'accueil a souhaité mettre en place un deuxième contrat de professionnalisation permettant à Georges de poursuivre sa formation jusqu'au titre professionnel de coffreur-bancheur, équivalent au CAP [ndlr : un coffreur est chargé de couler, démouler et installer les éléments en béton armé sur un chantier. S'il utilise des coffrages métalliques préfabriqués, les banches, on parle de coffreur-bancheur]. Le parcours de Georges est un exemple d'inclusion par la formation.